L'art de l'éclairage muséographique
L'éclairage muséographique est un éclairage spécifique qui nécessite un savoir faire particulier. Les luminaires qui y sont dédiés doivent reposer sur des compétences optiques, thermiques, électroniques et mécaniques permettant de développer des solutions innovantes. Dans la muséographie, la durabilité de l'éclairage est l'un des critères les plus importants à prendre en considération. Tous les luminaires disponibles sur le marché ne sont pas destinés à la même utilisation: la durabilité en éclairage des commerces par exemple n'est évidemment pas la même que celle attendue dans les musées. La projection en nombre d'heure dans ces derniers doit donc prendre en compte le flux maintenu (L) ainsi que le taux de défaillance (B) pour éviter un mauvais impact thermique d'une LED, qui non maitrisé risque de perdre son flux lumineux et par conséquence causer la dérive de la teinte de la lumière. Un autre critère important à prendre en compte est la fidélité de la lumière. Certaines LED présentent la capacité de saturer les couleurs, donc de les dénaturer. Ce qui n'est pas apprécié en muséographie (Un tableau exposé doit garder sa couleur naturelle et ne doit pas apparaître plus coloré que voulu par le peintre! ). La norme IES TM30-15 permet de caractériser la LED en saturation (Rg) et en fidélité (Rf). Idéalement positionnée à 100 en (Rg), une valeur supérieur ou inférieure dénaturera les couleurs. Le coefficient Rf, qui remplace l'ancien IRC (moyenne de de rendus des couleurs sur 8 teintes qui ne prenais pas en compte la teinte rouge), quand à lui est calculé sur 99 échantillons de couleurs. Rappelons enfin que le phénomène de défaillance et le changement involontaire de couleurs de la LED est associé à la chaleur produite par la LED elle même. Ce phénomène qui est à l'origine de la perte du rendement et par conséquent de la teinte de la lumière, est directement lié au stress thermique émis par la LED.